Lettre au Bloc Québécois de la part d'Érick d'Orion
Monsieur Duceppe, chef du Bloc québécois,
Madame Gagnon, leader parlementaire adjointe et députée du Bloc québécois dans la circonscription de Québec
Madame Carole Lavallée, porte-parole du Bloc québécois au Patrimoine
À la suite des coupures annoncées plus tôt cet été par le ministre du Patrimoine, James Moore, coupures qui se sont traduites par l'abolition du programme Subvention à l'enregistrement sonore de musique spécialisée et de l'Aide à la distribution de musique spécialisée, il faut que le Bloc québécois prenne position de façon ferme contre ces dangereux changements qui portent un dur coup aux créateurs canadiens et, surtout, aux créateurs québécois dans ces sphères de la création musicale.
Quoi que l'ADISQ en pense, ces coupures touchent un grand nombre d'artistes qui, puisqu'ils œuvrent en marge de l’industrie musicale, sont bien sûr souvent oubliés par les grands pontes de ce réseau. Comme le mentionne le quotidien montréalais Le Devoir dans son édition du 18 septembre 2009 :
« Créés à la fin des années 1980 et gérés par le Conseil des arts du Canada, ceux-ci [les programmes de subvention abolis] disposaient d'une enveloppe de 1,35 million de dollars, soit 10 % du total des subventions fédérales versées à l'industrie de la musique canadienne par Patrimoine canadien.
Selon des statistiques du Conseil des arts du Canada, 101 artistes canadiens ont profité de ces 2 programmes d'aide en 2007, dont une trentaine d'artistes et de maisons de disque québécois.
Ils ont notamment permis à des artistes comme le réputé saxophoniste de jazz Yannick Rieu et à des formations comme Le Nouvel Ensemble Moderne (NEM), le groupe de musique traditionnelle Le Vent du Nord et Montréal Tango d'obtenir une aide pointue pour faciliter l'enregistrement de leurs disques et soutenir la distribution de leurs oeuvres musicales.
Des maisons de disque comme Effendi Records (joueur majeur du jazz au Québec), Diffusion I Media et la Société pour la promotion de la relève musicale de l'espace francophone ont notamment touché en 2007 des dizaines de milliers de dollars en subventions par le truchement de ces programmes particulièrement prisés par les groupes et artistes indépendants.
Les subventions coupées contribuaient à payer les frais d'enregistrement des albums, les frais de production et certains frais de promotion (notamment la location de postes d'écoute chez les disquaires). Officiellement, les fonds visaient « à favoriser la production d'une grande variété» de musiques qui ne sont pas conçues pour «un marché de masse et dont le contenu met l'accent sur la créativité [...] plutôt que sur les exigences de l'industrie de l'enregistrement sonore courante ».
Vous comprendrez qu'une association comme l'ADISQ représente le marché de masse et, par conséquent, ne peut qu'être ravie de voir que de l'argent de Patrimoine servira à rehausser la visibilité des artistes canadiens sur les plateformes numériques et sur la scène internationale dans un contexte de création de masse, musique qui bénéficie déjà d'une visibilité grandissante, d'investissements de la part de compagnies privés et qui est, au bout du compte, rentable. Mais culturellement... Loin de moi cependant l’idée de critiquer l'obtention de nouveaux fonds pour l'art, que ce soit "de masse" ou non. Mais couper dans ce qui se fait en recherche et création dans des domaines musicaux pointus et sous représentés, c'est inadmissible.
J'aimerais également souligner un point dans ce débat, et c'est celui soulevé de façon très pertinente par un lecteur du Devoir et disponible sur le site web du quotidien : « Le marché de la distribution digitale a été crée par des producteurs de musiques spécialisées en alternative à l'industrie "normale" avec aucun moyens financiers, juste des bonnes idées...
Maintenant, pour récompenser les producteurs de musiques spécialisées de leurs débrouillardise, on leur coupe les subventions et on investit 900 000 $ dans la distribution digitale pour les musiques dites "normales".... ».
Concrètement, dans le passé, en réalisant un disque grâce à une subvention obtenue dans ce programme, j’ai pu faire une tournée en Australie dans 2 festivals majeurs ainsi que 2 prestations dans un festival en France et ce, grâce à la diffusion de ce disque. Et ce n’est qu’un exemple dans ma carrière.
J'espère que le Bloc québécois prendra position rapidement dans ce débat.
Cordialement,
Érick d'Orion
Artiste audio, commissaire, musicien
Québec, Québec
web_http://www.erickdorion.com
myspace_http://www.myspace.com/erickdorion
wikipédia_http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89rick_d%27Orion
"Les chroniqueurs de rock sont des gens incapables d'écrire, interrogeant des gens incapables de parler, pour des gens incapables de lire."
-Frank Zappa-
Madame Gagnon, leader parlementaire adjointe et députée du Bloc québécois dans la circonscription de Québec
Madame Carole Lavallée, porte-parole du Bloc québécois au Patrimoine
À la suite des coupures annoncées plus tôt cet été par le ministre du Patrimoine, James Moore, coupures qui se sont traduites par l'abolition du programme Subvention à l'enregistrement sonore de musique spécialisée et de l'Aide à la distribution de musique spécialisée, il faut que le Bloc québécois prenne position de façon ferme contre ces dangereux changements qui portent un dur coup aux créateurs canadiens et, surtout, aux créateurs québécois dans ces sphères de la création musicale.
Quoi que l'ADISQ en pense, ces coupures touchent un grand nombre d'artistes qui, puisqu'ils œuvrent en marge de l’industrie musicale, sont bien sûr souvent oubliés par les grands pontes de ce réseau. Comme le mentionne le quotidien montréalais Le Devoir dans son édition du 18 septembre 2009 :
« Créés à la fin des années 1980 et gérés par le Conseil des arts du Canada, ceux-ci [les programmes de subvention abolis] disposaient d'une enveloppe de 1,35 million de dollars, soit 10 % du total des subventions fédérales versées à l'industrie de la musique canadienne par Patrimoine canadien.
Selon des statistiques du Conseil des arts du Canada, 101 artistes canadiens ont profité de ces 2 programmes d'aide en 2007, dont une trentaine d'artistes et de maisons de disque québécois.
Ils ont notamment permis à des artistes comme le réputé saxophoniste de jazz Yannick Rieu et à des formations comme Le Nouvel Ensemble Moderne (NEM), le groupe de musique traditionnelle Le Vent du Nord et Montréal Tango d'obtenir une aide pointue pour faciliter l'enregistrement de leurs disques et soutenir la distribution de leurs oeuvres musicales.
Des maisons de disque comme Effendi Records (joueur majeur du jazz au Québec), Diffusion I Media et la Société pour la promotion de la relève musicale de l'espace francophone ont notamment touché en 2007 des dizaines de milliers de dollars en subventions par le truchement de ces programmes particulièrement prisés par les groupes et artistes indépendants.
Les subventions coupées contribuaient à payer les frais d'enregistrement des albums, les frais de production et certains frais de promotion (notamment la location de postes d'écoute chez les disquaires). Officiellement, les fonds visaient « à favoriser la production d'une grande variété» de musiques qui ne sont pas conçues pour «un marché de masse et dont le contenu met l'accent sur la créativité [...] plutôt que sur les exigences de l'industrie de l'enregistrement sonore courante ».
Vous comprendrez qu'une association comme l'ADISQ représente le marché de masse et, par conséquent, ne peut qu'être ravie de voir que de l'argent de Patrimoine servira à rehausser la visibilité des artistes canadiens sur les plateformes numériques et sur la scène internationale dans un contexte de création de masse, musique qui bénéficie déjà d'une visibilité grandissante, d'investissements de la part de compagnies privés et qui est, au bout du compte, rentable. Mais culturellement... Loin de moi cependant l’idée de critiquer l'obtention de nouveaux fonds pour l'art, que ce soit "de masse" ou non. Mais couper dans ce qui se fait en recherche et création dans des domaines musicaux pointus et sous représentés, c'est inadmissible.
J'aimerais également souligner un point dans ce débat, et c'est celui soulevé de façon très pertinente par un lecteur du Devoir et disponible sur le site web du quotidien : « Le marché de la distribution digitale a été crée par des producteurs de musiques spécialisées en alternative à l'industrie "normale" avec aucun moyens financiers, juste des bonnes idées...
Maintenant, pour récompenser les producteurs de musiques spécialisées de leurs débrouillardise, on leur coupe les subventions et on investit 900 000 $ dans la distribution digitale pour les musiques dites "normales".... ».
Concrètement, dans le passé, en réalisant un disque grâce à une subvention obtenue dans ce programme, j’ai pu faire une tournée en Australie dans 2 festivals majeurs ainsi que 2 prestations dans un festival en France et ce, grâce à la diffusion de ce disque. Et ce n’est qu’un exemple dans ma carrière.
J'espère que le Bloc québécois prendra position rapidement dans ce débat.
Cordialement,
Érick d'Orion
Artiste audio, commissaire, musicien
Québec, Québec
web_http://www.erickdorion.com
myspace_http://www.myspace.com/erickdorion
wikipédia_http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89rick_d%27Orion
"Les chroniqueurs de rock sont des gens incapables d'écrire, interrogeant des gens incapables de parler, pour des gens incapables de lire."
-Frank Zappa-